VOYAGEURS EN AUVERGNE
Les plus célèbres ne sont pas nécessairement les plus intéressants: George Sand à Thiers "La ville noire", Mérimée (Notes d'un voyage en Auvergne), imprégné de la supériorité de l'art gothique et des châteaux de la "vraie France, je veux dire la France du Nord", mal disposé donc à apprécier le patrimoine roman de l'Auvergne. Plus utiles furent sans doute Gabriele Simeoni de Florence (Description de la Limagne d'Auvergne, Lyon 1661) qui ouvrit la question de Gergovie, donc l'intérêt pour nos antiquités celtiques; Guettard (Mémoire sur quelques montagnes de France qui ont été des volcans 1752, Mémoire sur la minéralogie de l'Auvergne 1759) qui établit le premier la nature véritable de nos monts les plus spectaculaires; Pierre J. B. Legrand d'Aussy (Voyage fait en 1787 et 1788 dans la ci-devant Haute et Basse Auvergne, 3 volumes, Paris an III) qui cherche à documenter aussi complètement que possible un correspondant fictif sur les aspects du pays et sur les moeurs; Ardouin-Dumazet (Voyage en France, 33° série, Basse Auvergne, Paris, Berger-Levrault 1903), mais aussi les volumes 27 (Bourbonnais et Haute-Marche), 32 (Haut-Quercy et Haute-Auvergne), 34 (Velay, Haut-Vivarais, Gévaudan) où il utilise des extraits de la carte d'Etat-Major au 1 / 80000° et ne se contente pas de décrire le pays, mais aborde consciencieusement ses activités et ses problèmes (comme le reboisement). Il faudrait en outre citer beaucoup d'autres noms comme celui de J. B. Bielawski (Récits d'un touriste auvergnat, qui traite des contrées autour d'Issoire sur le mode documentaire) et ne pas oublier, dans le registre identitaire qui est le nôtre, la série, maintenant très abondante, des articles intitulés A travers l'Auvergne dans la revue Bïzà Neirà, qui réunissent une documentation considérable et la traitent sur le mode d'une réflexion géohistorique et culturelle vernaculaire approfondie