Lexique identitaire

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« ANNEAU URBAIN CENTRAL »

Bien que la définition des agglomérations urbaines soit devenue difficile et arbitraire du fait de l'urbanisation poussée de vastes auréoles territoriales autour des villes (rurbanisation), on peut admettre que, dans la réalité :
  • celle de Clermont réunit environ 300 000 habitants;
  • l'étendue vivant réellement en symbiose plus ou moins complète avec la capitale de l'Auvergne s'étale, du Sud au Nord, des environs d'Issoire jusqu'au Nord de Vichy et de Gannat, d'Est en Ouest de Thiers à Pontgibaud et aux Ancizes. Cela représente 400 000 à 450 000 habitants.
Cela eût suffi à en faire une métropole dans les années 60 où, dans l'ivresse et la frénésie d'industrialisation et d'urbanisation des "Trente Glorieuses", on promettait d'ailleurs 600 000 habitants à l'agglomération en l'an 2000. Par ailleurs, depuis lors, le seuil inférieur de population pour faire une métropole dispensatrice de services et notamment de services rares s'est élevé : on l'estime actuellement à 800 000 h. Encore ne s'agit-il que d'une métropole régionale, bien en dessous des grandes fourmilières interrégionales dont le seuil s'est élevé de 1,5 MH à 3 ou 5 MH entre temps (type Milan, Francfort, Barcelone; la conurbation Lyon - Saint-Etienne - Grenoble peine à s'approcher du chiffre le plus bas). La faiblesse démographique de la France et, bien plus encore, celle de l'Auvergne interdisent d'envisager que l'aire urbaine clermontoise la plus large - celle que M. V. Giscard d'Estaing appelait Arvernia - puisse atteindre seule 800 000 h. Il semble que la seule solution qui permettrait d'échapper à la satellisation totale envers Lyon, et à Clermont de ne pas devenir un relais - poids mort, mais de jouer un rôle stimulant propre serait que les principales villes du Centre de la France profitent des facilités nouvelles de communication offertes par les autoroutes et voies rapides pour cesser de jouer un jeu personnel et pour élaborer un projet au profit de toute la France centrale. Ce serait "l'anneau urbain central" pouvant comprendre (si les susceptibilités locales et les rivalités politiciennes passent au second plan) Clermont, Vichy, Moulins, Nevers, Bourges, Montluçon, avec deux piliers principaux, Clermont et Bourges, mais une égalité de traitement qui accorde à chaque ville un rôle d'ensemble défini en commun ainsi qu'un rôle particulier d'animation coordonné avec les autres dans un quadrant donné, tout en éliminant les doublons et les concurrences internes. Une telle démarche n'aurait rien que de très naturel : ce serait à l'échelon des villes ce que font des Etats petits et moyens en se regroupant au sein de "l'Europe". Outre l'effet d'entraînement interurbain et dans le milieu périphérique, les avantages de la formule toucheraient une vaste portion de territoire, c-à-d les quelque 60 000 Km² et 2,5 MH que les tenants des "grandes régions" déclarent indispensables aux circonscriptions "de poids européen" (quoique très contestable - voir les circonscriptions bien plus petites de nos partenaires européens les plus prospères et les plus actifs - ce concept a des chances de s'imposer, au moins en France). Ces avantages seraient :
  • Réserves d'espaces aménageables à l'intérieur de l'anneau. Ce serait un terrain magnifique pour essayer d'expérimenter un mariage plus harmonieux entre villes et campagnes.
  • Vaste couronne extérieure susceptible d'ailleurs de s'étendre et d'élargir le rayonnement de la France centrale tout en lui donnant plus de cohésion.
Bibliographie : Bonnaud P. : De l'Auvergne, éd. CREER, Nonette 2002.
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