Lexique identitaire

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AMBERT

Cette petite ville qui se maintient à grand peine de nos jours dans un arrondissement déserté de moins de 30000 habitants fut le coeur du "grand pays des paysans" (H. Pourrat). Plutôt que de se laisser aller au masochisme en ressassant Jules Romains et ses "Copains" qui la moquèrent, elle gagnerait à se rappeler qu'au tournant du XIX° et du XX° siècle elle fut au coeur d'un groupement informel d'écrivains et d'artistes qui donnèrent à l'Auvergne quelques unes de ses meilleures illustrations et dont certains sont connus bien au-delà des limites de la province Régis Michalias, le pharmacien - poète en langue auvergnate, Henri Pourrat, l'inoubliable créateur de mythes, les frères Angeli, poètes et graveurs de talent. Un peu plus tard, l'Ambertois fut aussi illustré par Claude Dravaine, malchanceuse et intéressante romancière du "Roi de Malmotte" et de "Nouara", par Lucien Gachon, natif de la Chapelle-Agnon, géographe, ethnographe et romancier inspiré et par Antoine Sylvère ("Toinou", " Le pont des feignants"). Peu de villes de cette taille, voire plus importantes, peuvent se flatter de mérites équivalents. Il faudrait ajouter que, des auteurs livradois Missoux (proverbes auvergnats) et l'abbé Grivel (Chronique du Livradois) à leurs émules modernes comme l'abbé Chataing (Vocabulaire de la vallée de l'Ance), M. H. Brizet (le parler deViverols), Th. Guillot (Le parler de Saint-Anthème) ou J. Boithias, historien actif, l'esprit souffle avec une rare continuité sur Ambert et l'Ambertois.
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