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AURILLACOIS
Correspondant à l'arrondissement d'Aurillac, cette contrée a toujours fait partie de l'Auvergne provinciale et administrative et un sentiment très affirmé s'y exprime souvent : le mouvement auvergnat de Paris y a sa source quoique Louis Bonnet, né à Aurillac soit familialement originaire du Sanflorain. Cependant, au moyen âge l'Aurillacois est entré dans une aire quercynoise de relations qui a méridionalisé son langage (voir guyennais). Divers traits dialectaux et toponymiques y laissent cependant soupçonner un substrat auvergnat. L'opinion commune est attachée à l'Auvergne, mais l'attraction toulousaine n'est pas limitée aux milieux restreints (félibres, occitanistes) qui se fondent sur cette méridionalité du langage. Elle touche d'autres domaines culturels (étudiants) ou économiques (rattachement de Centre-Lait à un groupe de Midi-Pyrénées). Le rugby, sport identitaire de la contrée, s'était agrégé au comité du Limousin et seules des subventions importantes du Conseil régional lui ont fait réintégrer la Ligue d'Auvergne. Tout ceci, quoique hétéroclite, exprime bien la particularité du bassin de la Dordogne qu'on retrouve en Mauriacois dans une mesure moindre. D'autre part le Cantal, dont le dépeuplement se poursuit, concentre de plus en plus sa population dans l'arrondissement d'Aurillac. Entre ce secteur et la Basse-Auvergne une ceinture préoccupante de vide démographique et d'économie ralentie tend à se développer.
Au tournant des XIX° et XX° siècles, l'Aurillacois a connu une floraison importante d'écrivains dialectaux dont notamment Arsène Vermenouze, F. Courchinoux et le duc de la Salle de Rochemaure. Voir de la Salle de Rochemaure : Les Troubadours Cantaliens, tome II, Aurillac, Imprimerie moderne 1910.