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AUVERGNE
L'Auvergne est en apparence une notion complexe susceptible de 4 définitions :
1) Administrative, actuelle : 4 départements, Allier, Puy-de-Dôme, Cantal, Haute-Loire.
2) Provinciale, historique : depuis le XIX° siècle, c-à-d une époque où les provinces n'existaient plus, s'est propagée l'approximation : Puy-de-Dôme, Cantal, arrondissement de Brioude.. Mais la province héritait de la Civitas arvernensis (territoire des Arvernes) via l'ancien évêché de Clermont, qui comprenait originellement presque toute la moitié orientale du Bourbonnais (Allier actuel). D'autres variations minimes ont eu lieu au cours des temps : pertes au Nord au profit du Bourbonnais, gains au Sud-Est sur le Velay.
3) L'Auvergne des Auvergnats de Paris (migrants qui adoptèrent cette identité à la fin du XIX° siècle sous l'impulsion de Louis Bonnet), déportée vers le Sud du Massif Central (Aveyron, Lozère, Lot rajoutés). Cette notion tend à perdre sa netteté de nos jours avec l'assimilation croissante des descendants au milieu parisien. Mais elle a laissé des traces dans les esprits parisiens, qui confondent volontiers Auvergne et Massif Central et elle est sans doute en partie à l'origine de la nouvelle acception politico - technocratique de Massif Central, dont les bases réelles sont pourtant bien différentes.
4) L'Auvergne linguistique, celle de la langue auvergnate : elle est en retrait sur les autres dans le Cantal, ne comprenant pas l'Aurillacois de dialecte guyennais ; elle déborde sur le Sud du Bourbonnais, la Combraille marchoise ou "limousine", le plateau d'Ussel à l'Ouest, les secteurs de Saugues, de Langogne et du Malzieu en Gévaudan, la Montagne vivaroise, les plateaux de Noirétable et de Saint-Bonnet-le-Château en Forez. Elle fut d'ailleurs originellement plus étendue vers le Nord et vers le Sud surtout : le recul date du moyen âge surtout (et à un degré moindre de l'époque historique moderne). L'Auvergne se replia alors su elle-même dans un effort désespéré pour faire face au surpeuplement par la polyculture autarcique qui restreignait les horizons de relations et abandonnait sa périphérie aux influences extérieures.
Mais ces variations de limites (qui existent dans toutes les régions) ne doivent pas cacher l'essentiel : toutes les acceptions de l'Auvergne sont centrées sur le Val d'Allier et les plateaux environnants constituant un ensemble complémentaire extrêmement solide qui représente 60 à 70 % de toutes les conceptions ci-dessus, exerce son influence sur tout le reste et a résisté jusqu'à présent à toutes les vicissitudes.