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- MICHALIAS Régis 1844 – 1916
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- MOURTON Nicolas 1809 – 1872
MICHALIAS Régis 1844 - 1916
Pharmacien à Ambert, Michalias fut pratiquement le seul représentant productif en Basse Auvergne du premier Félibrige, d'inspiration provençale.
Avantages : il eut une conception d'ensemble de l'action "renaissantiste" à mener. Il ne se contenta pas d'écrire des poèmes. Il est aussi l'auteur d'un lexique précieux intitulé Glossaire des mots particuliers du dialecte d'oc de la commune d'Ambert, Paris, Honoré Champion 1912; et d'une Grammaire auvergnate qui n'est en fait qu'une bonne grammaire du parler ambertois. Mais ces défauts parcellaires sont généraux à son époque, leur avers est une authenticité indiscutable et il faut considérer son mérite qui est de chercher à recueillir ce qui est valable, de tenter de définir des règles non pour emprisonner mais pour guider et de regarder au-delà de son oeuvre personnelle vers l'édification du public qui pourrait être intéressé.
Inconvénients : Michalias avait un certain tempérament lyrique plein - peut-être trop - de retenue personnelle et par conséquent tourné vers un lyrisme de la nature. C'est pourquoi son premier recueil Er de loû su [Ers de lous suts] Impr. J. Migeon, Ambert 1904, contient plusieurs pièces intéressantes. Mais déjà il y figure des morceaux félibréens de pure circonstance et une tendance déplorable à mâtiner sa langue de provençalismes. Ces défauts s'accentuent dans Er d'én païzan [Ers d'uen païsan], même éditeur, 1908. Quant à ses poésies inédites, elles furent vantées par Benezet Vidal, représentant du second Félibrige méridionalisant à outrance, ce qui fait craindre le pire.
Michalias fut mal récompensé de son humilité : Vermenouze, qu'il encensait, le plaignit d'oeuvrer dans un idiome "si éculé" et Pourrat, qu'il influença brièvement à ses débuts, prit une autre voie, mais sans doute plus favorable à l'Auvergne en dernière analyse.
L'oeuvre de Michalias est en définitive tout à fait représentative des obstacles exceptionnellement élevés et parfois pervers que la langue auvergnate rencontre dans son combat pour être reconnue et pour s'affirmer.