- « PARADIS »
- PALATALISATIONS
- PASCAL Blaise
- PASSé défini / simple / prétérit
- PASTUREL (attesté en langue auvergnate sous la forme Patürê)
- PATOIS
- PAYSAGES
- PEINTRES D’AUVERGNE
- PELERINAGES
- PERDRIX François (1669 – vivait encore en 1729)
- PEROUX-BEAULATON Louis (1872-1946)
- PIQUAND Georges 1876 – 1955
- PLANEZE
- POURRAT Henri 1887 – 1959
- PREPOSITIONS
- PROTESTANTS DU VELAY
- PUY (LE) et SAINT-PAULIEN
- PUY-DE-DÔME et BASSE AUVERGNE
"PARADIS"
De lointaine origine persane, venue par les Grecs et les Romains, cette notion - clé de l'esthétique et de l'art de vivre en Auvergne désigne un terrain soigneusement enclos (de murs en général) comportant une vigne, souvent complantée d'arbres fruitiers et une "tonne" (= tonnelle) fréquemment précédée d'arceaux portant une treille, de muscat de préférence (déjà décrite dans Les vendanges de Claude Laborieux au XVII° siècle). La "tonne" (auvergnat tounà) peut n'être qu'une cabane à outils, mais beaucoup de propriétaires avaient construit une véritable "petite maison des champs" où le viticulteur aimait à se reposer et où la famille venait passer les beaux dimanches. Les paradis étaient en général les plus nombreux et les plus soignés autour des villes, ils y témoignaient de la force de l'atavisme terrien chez les citadins, même les bourgeois aisés. Ils ont beaucoup souffert des bouleversements dus à l'expansion urbaine. On en retrouve ici et là, par exemple dans les environs de Riom, mais les plus beaux sont encore autour du Puy avec de véritables petites villas anciennes édifiées sur les chambada, terrasses viticoles, l'équivalent vellave du bas auvergnat palhâ.